La soumission du pays d’Usan par Ichan Isabu, général du royaume de Silla, marque l’entrée d’Ulleungdo et Dokdo sur la scène historique coréenne.
D’après le Répertoire analytique de Corée (Dong’guk Munheon Bigo, ouvrage publié en 1770), « Ulleung (Ulleungdo) et Usan (Dokdo) font partie du territoire d’Usan ».
D’après l’Appendice géographique des Chroniques du roi Sejong intéressant l’année 1454, ouvrage de référence du début de la période Joseon, Ulleungdo et Dokdo étaient sous la juridiction de la division administrative territoriale d’Uljin dans la province de Gangwon.
« Usan (actuel Dokdo) et Mureung (actuel Ulleungdo)... sont visibles l’une de l’autre par temps clair », mais seul Dokdo reste perceptible à l’œil nu lorsque le temps est dégagé sur l’île d’Ulleung.
Le shogunat autorisait les Maisons Ōya et Murakawa du fief de Tottori (actuelle préfecture du même nom) à quitter le littoral japonais pour Takeshima (Ulleungdo).
Cette autorisation remonterait à 1618 voire 1625.
Suite au litige territorial que souleva l’enlèvement d’An Yong-bok, le gouvernement royal de Corée envoie l’amiral de Samcheok, Jang Han-sang, afin qu’il dresse un rapport sur la situation dans l’île.
Sur les recommandations du ministre des Affaires suprêmes, Nam Gu-man, il est alors décidé qu’un fonctionnaire sera dépêché tous les deux ans à Ulleungdo pour une tournée d’inspection.
Le 24 décembre, le shogunat charge le fief de Tottori de se renseigner sur la juridiction d’Ulleungdo.
Le 25 décembre, le fief ayant répondu que Takeshima (Ulleungdo) et Matsushima (Dokdo) n’étaient pas soumises à sa juridiction, le shogunat prend officiellement acte qu’Ulleungdo et Dokdo ne font pas partie du territoire japonais.
Le 28 janvier 1696, suite à la réponse du fief de Tottori confirmant qu’Ulleungdo et Dokdo ne font pas partie du territoire japonais, le shogunat publie un décret interdisant aux Japonais de s’embarquer pour Takeshima (Ulleungdo).
La souveraineté coréenne sur Ulleungdo est confirmée en 1699 lors d’un échange de documents diplomatiques avec la Corée.
Incident qui conduisit jusqu’au au Japon An Yong-bok, sur les traces d’un bateau japonais mouillant dans les eaux de Dokdo (Jasando).
Le témoignage d’An Yong-bok, déclarant aux autorités des Îles Oki qu’Ulleungdo et Dokdo faisaient partie du territoire coréen, est cité dans la brochure du Mémorandum concernant l’arrivée d’un navire coréen en l’an 1696 (Genroku Kyū Heishinen Chosenshū Chakugan no Oboegaki)
Le Répertoire analytique de Corée, ouvrage encyclopédique de référence rédigé sur ordre du roi Yeongjo, mentionne : « Usando (Dokdo) et Ulleungdo... forment l’archipel d’Usan... D’après le Recueil de topographie (Yeojiji), l’archipel comprend les îles d’Ulleung et Usan; cette dernière correspondant à ce que les Japonais appellent Matsushima ».
Rapport rédigé en 1870 par Sada Hakubo pour le compte du ministère des Affaires étrangères du Japon, après une mission d’observation en Corée.
« Takeshima (Ulleungdo) et Matsushima (Dokdo) font partie du territoire coréen. » Cette citation tirée du rapport de Sada prouve que le ministère des Affaires étrangères du Japon était informé de la souveraineté coréenne sur ces deux îles.
Directives promulguées en mars 1877 par la plus haute instance du gouvernement japonais, à savoir le Dajōkan, informant l’administration du ministère des Affaires étrangères qu’Ulleungdo et Dokdo ne faisaient pas partie du territoire japonais.
Après avoir jugé que les pourparlers (différend Ulleungdo) ouverts au XVIIe siècle entre le shogounat d’Edo et le gouvernement coréen, avaient confirmé qu’Ulleungdo et Dokdo ne faisaient pas partie du territoire national, le Département d’État avertit le ministère des Affaires étrangères de « Garder en vue que le Japon n’est pas concerné par Takeshima (Ulleungdo) et l’île voisine (Dokdo)».
« L’île d’Ulleung se voit renommer Uldo, et le fonctionnaire attaché à son administration y exerce désormais la charge de sous-préfet » sur ordre de l’empereur Gojong.
L’article II de cet édit ordonnance dispose clairement que l’ensemble de l’archipel d’Ulleung, Jukdo et Seokdo (Rochers Dokdo) est soumis à la juridiction de la sous-préfecture d’Uldo dont dépend Dokdo.
Notification préfectorale annonçant l’incorporation de Dokdo au territoire japonais.
En 1905, alors qu’il tente d’incorporer Dokdo au territoire national pour des raisons stratégiques liées aux affrontements en mer de l’Est, le gouvernement japonais notifie aux autorités préfectorales de Shimane que Dokdo ne dépendait d’aucun pays lorsqu’en 1904 le conflit a éclaté avec la Russie sur la question de droits spéciaux du Japon en Mandchourie et dans la péninsule coréenne.
Rapport adressé par le sous-préfet d’Uldo, Sim Heung-Taek, au gouverneur de la province de Gangwon puis au ministre des Affaires intérieures de l’empire (actuel ministère de l’Administration du Territoire et de la Sécurité intérieure) au lendemain de la visite d’une délégation chargée par les autorités de Shimane d’une mission d’enquête à Ulleungdo, après que celle-ci lui a déclaré que le Japon venait d’incorporer Dokdo au territoire national.
Le rapport souligne que « Dokdo dépend de l’administration territoriale de la sous-préfecture d’Uldo ».
Directive émise par la plus haute instance administrative de l’empire, à savoir le Conseil d’État ou Uijeong-bu, pour dénier au Japon le droit d’incorporer Dokdo à son territoire national.
Le Conseil d’État émet la directive de son président (actuelle fonction de vice-premier ministre), suite au rapport du gouverneur de la province de Gangwon l’informant que le Japon déclarait avoir incorporé Dokdo à son territoire.
Mémorandum émis au sortir de la seconde guerre mondiale par le Commandant suprême des forces alliées qui exclut Dokdo de la circonscription administrative japonaise.
Le Commandant suprême des forces alliées exclut de la circonscription territoriale japonaise « Utsuryo (Ulleungdo), les Rochers Liancourt (Dokdo) et Quelpaert (Jeju) ».
Conformément au mémorandum N° 677, le Commandant suprême des forces alliées (SCAP) interdit aux bateaux et aux ressortissants japonais d’approcher Dokdo et ses alentours à moins de 12 milles marins.
Traité de paix signé à San Francisco par les forces alliées et le Japon pour mettre fin à la seconde guerre mondiale.
L’article II a) du traité dispose: « Le Japon reconnaît l’indépendance de la Corée, renonce à tout droit, titre et revendication sur la Corée, incluant les îles de Quelpaert (Jejudo), Port Hamilton (Geomundo) et Dagelet (Ulleungdo) ».
Il ne s’agit que d’un exemple citant trois des quelques 3000 îles du littoral coréen ; on ne peut en déduire que Dokdo ne fait pas partie du territoire coréen parce qu’elle n’a pas été directement mentionnée.